Un fils parfait – Mathieu MENEGAUX
Editions Grasset – 2017
4ème de couverture
Maxime, enfant unique d’Élise, a tout du fils parfait : brillantes études et carrière fulgurante ; c’est un mari aimant comme un père attentionné. Un jour, sa femme Daphné va découvrir la faille dans ce tableau idyllique. Le conflit est inévitable : il sera sans merci.
Jusqu’où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n’accepte de la croire ?
Inspiré par une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit poignant du combat d’une mère contre la machine judiciaire ?
Avis
Mathieu Menegaux est un auteur qui m’avait passionnée lors de son premier roman « Je me suis tue » aux éditions Grasset et aux éditions Point – chronique du 22 février 2017. Il récidive avec ce second écrit.
L’écriture de Mathieu Menegaux est déconcertante de justesse. Déconcertante parce qu’il parvient à nous envahir d’émotions : chaque ressenti de son personnage – émoi, agitation, violence, affliction – nous habite. Sa plume est vive, ses mots choisis. Le rythme est graduel : on passe de la lenteur d’une béatitude amoureuse à la vive allure d’un engrenage destructeur.
Daphné est forte. Forte et déterminée. Active, indépendante. Maîtresse de son rôle de mère et de femme. Instruite et réfléchie. On l’envie. Pourtant, l’inacceptable se produit. On éprouve alors ses doutes. On les vit.
« C’est ainsi que j’ai verrouillé chacune des entrées, mes trompes d’Eustache, mes narines, les pores de ma peau, tout ce qui était ouvert sur l’extérieur pour n’écouter que la voix intérieure qui me répétait que non, Maxime ne pouvait être cet homme-là. »
Mathieu Menegaux nous entraîne dans le cheminement implacable de cette femme qui s’élève, seule, contre l’inavouable.
« Dans cette histoire, il aura suffi d’un minuscule détail pour emballer la machine. Un grain de sable qui s’est glissé dans la mécanique de précision de votre fils et qui a mis à bas son échafaudage de mensonges. »
La mécanique s’emballe.
« Vous l’avez vécu, Elise, je ne vous apprends rien sur le poids de ces nuits sans sommeil. »
La justice – reconnaissance et respect des droits de chacun, de l’équité – se révèle implacable pour … Daphné. Un terrible processus dans lequel le non-initié s’effondre. On frémit. Mathieu Menegaux nous précise que ce roman s’inspire d’une histoire vraie. On frissonne. On tremble. Finalement, ces mots si justes pèsent sur l’estomac. Je suis scotchée. Pari réussi monsieur Menegaux.
Superbe chronique! Je voulais l’acheter hier il est en rupture de stock dans ma librairie😱
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C’était le dernier dans ma librairie quand je l’ai acheté … Un succès mérité !
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Merci pour ce billet! Je ne connaissais pas l’auteur, mais j’ai bien envie de le découvrir maintenant. Ton blog est une chouette découverte!
À plus,
Megan (www.lapageouverte.com)
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Bienvenue ! Je suis contente que ce blog te plaise 😊 A bientôt. ☺️
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