L’aventure commence … Episode 3

L'aventure commence ... Episode 3

Dans 38 jours, dans 912 heures ou dans 54720 minutes, mon roman paraîtra en librairie !

Depuis le 10 septembre 2020, date à laquelle j’ai rédigé l’épisode 2 de l’aventure, le texte s’est mis en boîte – formaté aux normes du livre tout d’abord, puis corrigé une ultime fois. L’argumentaire pour les représentants et les libraires a été rédigé, les épreuves imprimées, la quatrième de couverture travaillée et retravaillée. En dire, mais pas trop.

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Quatrième de couverture

« Ça lui ronge les tripes et le cerveau, plus fort que sa volonté – une hargne qui l’habite, une violence qui déferle tel un vent d’orage, puissante et incontrôlable. Il voudrait lâcher mais ne pense qu’à frapper. »

Paul est amer. Son travail  est ennuyeux, il vit seul et envie la beauté des autres. Nourrie de ses blessures, sa rancune gonfle, se mue en rage. Contre le sort, contre l’amour, contre les femmes. Par dépit, il jette son dévolu sur l’une de ses collègues. Angélique est vulnérable. Elle élève seule son petit garçon, tire le diable par la queue et traîne le souvenir d’une adolescence douloureuse. Paul s’engouffre bientôt dans ses failles. Jusqu’au jour où tout bascule. Il explose.

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Le titre initialement retenu n’a malheureusement pu être conservé. En quelques heures, il a fallu se creuser les méninges et trouver une idée. Garder un sens. Les échanges avec les éditrices ont fusé jusqu’au choix final. Le titre sera désormais « Le Mal-épris ».

Novembre s’efface, décembre pointe le bout de son nez. Le roman est imprimé. Les libraires commencent à le recevoir ainsi que les blogueurs littéraires. Ma peur s’accroît.

Dans 38 jours … 912 heures … « Le Mal-épris » sera sur les tables des librairies.

Extrait

« Paul n’est pas beau.
Petit, maigre, le cheveu terne et rare, le nez long, il présente un physique ingrat que n’arrangent pas des tenues démodées, portées étriquées, du pantalon de velours côtelé, toujours beige ou gris, aux chemises de fin coton d’Égypte plaquées sur son torse. Le dos droit et les épaules tendues, il affiche une raideur malingre malgré des foulées allongées, l’allure cocasse, et des gestes si maniérés qu’il en est agaçant. Il est sec, c’est son aspect, sec et austère comme il aime le paraître ; ça le protège. Paul est souvent mal à l’aise. Ni hautain ni pédant, juste mal à l’aise.
Il sourit peu, gêné par des dents mal implantées, une incisive penchée vers l’autre et cette canine mal soignée lorsqu’il avait dix ans, maintenant jaunie dans l’émail, tirant sur l’ocre, entre le brun et le cognac. Sourire illumine pourtant son regard, le plus beau du monde, d’un bleu limpide presque gris, parsemé de paillettes d’or, vif et brillant, dont il module l’effet selon l’inspiration. Il en joue, plisse ou déplisse l’œil en mesure, rodé et appliqué, il compose et parvient à séduire lorsque la chance s’invite. Alors il ramasse. Il cueille, récolte et se goinfre des miettes laissées par eux, les beaux, ceux qu’il déteste … »

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* Le bandeau de la couverture est une peinture de Julia Moniewski intitulée « Longing » (2012)

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