Mungo – Douglas Stuart
Editions Globe – 5 Janvier 2023

Résumé
James est catholique, et Mungo est protestant. Dans le Glasgow des années 1990, marqué par les guerres de gangs, les deux garçons devraient se haïr – pourtant, ils sont tombés amoureux.
Au cœur de ce monde hyper violent, Mungo doit travailler dur pour cacher son amour interdit ; en particulier à son frère aîné, Hamish, chef de gang brutal, prêt à tout pour défendre l’honneur de sa famille. Lorsque la mère de Mungo découvre la vérité, elle décide de l’envoyer pour une partie de pêche au bord d’un lac, en compagnie de deux hommes au passé trouble, qui ont promis de faire de lui un homme, un vrai. Là, dans la solitude des forêts de l’Écosse profonde, Mungo va devoir apprendre à se battre pour survivre et gagner sa liberté.
Après le succès phénoménal de Shuggie Bain (plus de 1 million d’exemplaires vendus dans le monde), Douglas Stuart nous offre un roman social somptueux et déchirant : le portrait d’un jeune homme solaire, épris d’amour et de liberté, dans un monde empoisonné par la haine et l’intolérance.
Ma lecture
Les gars ne semblent pas nets et même si Mungo connait l’alcool et la dérive qui peut en découler, ces deux-là restent louches imbibés ou non, les gestes douteux, l’œil torve, un air de rien que l’on pressent dangereux. Il faut dire que le jeune garçon ne les connait pas ces deux types auxquels sa mère l’a confié un week-end pour faire de lui un homme ; sa mère, elle qui ne soucie de ses enfants qu’un jour sur trente quand l’envie la ramène soudainement au bercail. Devenir un homme quand on a 15 ans et que l’on est différent, se heurter à l’intolérance, entrer dans le moule des convenances, ressembler à ceux du voisinage portés sur la bibine et sur les coups, à son frère ainé, petite frappe notoire adepte de la violence gorgée de testostérone, plier pour renoncer à James dont la nuque est si douce, les lèvres si chaudes.
Shuggie Bain abordait le Glasgow des années 80, Mungo poursuit sa route dans les années 90. Même franchise, même ton dénué de chichi. L’enfance se heurte à la réalité d’une violence sans nom où ceux qui devraient protéger brisent et laminent. Le texte est âpre, beau, dérangeant, absolument époustouflant tant il maintient en ses lignes votre cœur broyé par le récit avant de l’écraser puis de le recracher meurtri. J’ai aimé Shuggie Bain, j’ai adoré Mungo. Texte aux mots justes, il se partage entre un présent douloureux et un passé dont chaque jour a malheureusement conduit à ce week-end au Loch.
Je ne peux que vous recommander cette redoutable lecture forte et ancrée dans le vrai.
Une lecture « coup de cœur ».
Comment tu racontes ça Bénédicte. Ty m’as filé la chair de poule. Merci à toi. 🙏🥰
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C’est ce livre qui met la chair de poule 😉😉😉😉🥰
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J’en bégaie du clavier à te lire. 😅😘
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