La Servante Écarlate – Margaret Atwood
Editions R.Laffont – Coll. Pavillons- 1987
Editions R.Laffont – Coll Pavillons Poche -Juin 2017
4ème de Couverture
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Paru pour la première fois en 1985, La Servante Ecarlate s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n’est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n’a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés.
Mon Avis
Il est si étonnant de lire un écrit de 1985 et de constater qu’il n’a jamais été aussi proche d’une actualité envisageable. Pourtant, il s’agit bien d’une dystopie. Suite à un renversement du gouvernement, à une époque imprécise, le pouvoir est aux mains de fanatiques religieux. Les libertés sont bafouées, les droits des femmes annihilés. La vie est observée, contrôlée, dénoncée. Plus de sentiments – ni amour, ni amitié ; plus de contact – ni baiser, ni caresse. C’est interdit. Plus de lecture, plus d’instruction, plus de loisir, plus de plaisir. Chacun vaque à ses taches en fonction de son rôle, soumis et conditionné (apeuré, surtout). En cas de manquement aux règles, il y a les arrestations, les exécutions, les déportations – sombres agissements des régimes totalitaires qui, sans nul doute, rappellent une proche réalité. L’œil et sa milice veillent.
Defred est une servante, toute de rouge vêtue. Sa fonction : la reproduction. Elle se résigne à cette existence, se remémorant un passé qu’elle n’a pas toujours su apprécier, évoquant les événements qui l’ont conduite à cette vie, refoulant une lutte interne qui la rend vulnérable et l’expose au danger.
Ce roman est un choc. Il dérange tant il est réaliste. Il perturbe, obsède, interroge. Il démontre que les libertés sont incertaines et évolutives et que l’acquis se réprouve. Il recadre.
Un livre qui se lit d’un seul élan, le souffle coupé, le cœur accroché. Quelle claque ! A lire absolument.
Il est dans ma liste :). J’ai hâte de le découvrir
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🙂
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J’avais lu ce roman il y a quelques années et je l’avais vraiment beaucoup apprécié. Oui, quelle frayeur de voir qu’il se rapproche de thèses appliquées dans certans pays à l’obscurantisme affirmé. Vigiliance, résistance et éducation sont plus que jamais à proclamer haut et fort.
Cette romancière canadienne est également une poétesse reconnue.
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Oui, il inquiète tant il est réaliste … la lecture est oppressante ! Il montre en effet qu’il est indispensable de rester vigilants.
Je ne connais pas les poèmes de cette auteur.
Tu as lu d’autres romans d’elle ?
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Non, je n’ai lu que ce roman pour le moment…
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Très envie de le lire mais je vais sûrement regarder la série d’abord très bientôt
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La série est, parait-il, fidèle au livre. Je vais aussi la regarder !
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Merci pour cette belle chronique ! J’avais vu passer ce livre et je pense le lire dès que possible 😉
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Merci ! Et surtout dès que tu l’auras lu, donne-moi ton avis ! 🙂
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La série me tente beaucoup, et le livre aussi. Je pense faire un combo 🙂
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Je suis entièrement d’accord. J’avais adoré ce bouquin mais il fait froid dans le dos.
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Je vais finir par me le procurer, il a l’air vraiment terrible!
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Oui oui ! 😁
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