Roman Contemporain

La Femme qui ne vieillissait pas – Grégoire Delacourt

La femme qui ne viellissait pasLa Femme qui ne vieillissait pas – Grégoire Delacourt

Editions JC Lattès – 1er Mars 2018

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Je remercie les Editions Lattès pour cette lecture.

Résumé

« À quarante-sept ans, je n’avais toujours aucune ride du lion, du front, aucune patte d’oie ni ride du sillon nasogénien, d’amertume ou du décolleté; aucun cheveu blanc, aucune cerne; j’avais trente ans, désespérément.  »

Il y a celle qui ne vieillira pas, car elle a été emportée trop tôt.
Celle qui prend de l’âge sans s’en soucier, parce qu’elle a d’autres problèmes.
Celle qui cherche à paraître plus jeune pour garder son mari, et qui finit par tout perdre.
Et puis, il y a Betty.

Mon Avis

On n’imagine, tel un conte, l’utopie d’un corps épargné de vieillesse. L’apparence reste fraîche – otage des trente ans – le visage lisse, la peau douce et le corps délié. La décrépitude, elle, se camoufle, imperceptible, dans la profondeur des organes internes. Les autres s’émerveillent, c’est l’euphorie – quelle chance ! – l’enveloppe est si belle. Sur les eux, le temps s’accuse. Leurs visages arborent leur histoire, la peau creuse ses marques, raconte la vie, se distend, se plisse, se tache.

Grégoire Delacourt se glisse habilement dans les pas de Betty. Il renouvelle la pratique – comme dans son précédent roman Danser au Bord de l’Abîme – : penser comme une femme. Il excelle.

De sa plume fluide et légère, il partage les sentiments de Betty face à ce miracle de jeunesse, de la liesse des premiers jours aux chagrins qu’il suscite. Est-ce si simple de ne plus vieillir ? Les thèmes de l’image de soi, du regard des autres, des valeurs sociales, du couple, de la femme sont abordés avec finesse et sensibilité. On s’interroge. Lutter contre le temps, comment, pourquoi ? A quel prix ?

L’histoire n’est pas époustouflante, l’issue est prévisible, pourtant ce roman est une très belle lecture. J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Grégoire Delacourt dont j’apprécie le style et la finesse. Il cisèle les sentiments, décrit les émotions – celles qui s’envolent, celles qui s’effondrent-, avec justesse, nous accroche et nous trouble.

Un roman touchant comme il sait si bien les écrire.

 

Et pour poursuivre, vous pouvez découvrir Grégoire Delacourt dans l’interview ⇒ ICI 

 

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