Roman Contemporain

Cent Millions d’années et un Jour – Jean-Baptiste Andrea

Cent millions d'années

 

Cent millions d’années et un jour – Jean-Baptiste Andrea

Editions l’Iconoclaste – 21 Août 2019

coeur 5

 

 

 

Je remercie les Editions de l’Iconoclaste pour cette lecture.

Résumé

1954. C’est dans un village perdu entre la France et l’Italie que Stan, paléontologue en fin de carrière, convoque Umberto et Peter, deux autres scientifiques. Car Stan a un projet. Ou plutôt un rêve. De ceux, obsédants, qu’on ne peut ignorer. Il prend la forme, improbable, d’un squelette. Apato- saure ? Brontosaure ? Il ne sait pas vraiment. Mais le monstre dort forcément quelque part là-haut, dans la glace. S’il le découvre, ce sera enfin la gloire, il en est convaincu. Alors l’ascension commence. Mais le froid, l’altitude, la solitude, se resserrent comme un étau. Et entrainent l’équipée là où nul n’aurait pensé aller.

Mon Avis

Ils sont quatre (presque cinq) sur le blanc de la montagne, entre la France et l’Italie, quatre à chercher le monstre, Apatosaure, Brontosaure, Dragon… ils grimpent, escaladent, creusent, dans le froid et l’hostilité, unis, désunis, seuls. La quête est un but. Trouver le squelette mènera à la postérité, l’ultime reconnaissance ; enfin. Elle est tant attendue.

Ils sont quatre, Stan, le paléontologue, son vieil ami Umberto qu’il appelle à la rescousse, Peter, le stagiaire dont l’âme est à vif et Gio, le guide, le sage, la conscience. Les lieux sont à eux, pour la gloire, au cœur de la vie que la montagne révèle. Le silence. Le froid. L’immensité belliqueuse. Ils sont livrés à eux-mêmes et leurs souvenirs. L’enfance les dessine, leurs histoires ; ils sont construits sur leur passé et les traces s’invitent au quotidien.

Jean-Baptiste Andrea avait conquis les lecteurs avec son premier roman « Ma Reine ». Sa plume poétique et son texte lunaire avaient enveloppé les mots jusqu’à l’émoi. A nouveau, il nous plonge dans la richesse d’une langue exaltée, au cœur de la nature dans laquelle l’homme tenace oppose son rêve de conquête aux limites réelles ou subjectives. L’écrit est ciselé. Parfait. Chaque tournure renforçant le détail au point que le souffle du vent tournoie dans nos cheveux et le froid fige nos mains. Nous sommes avec eux, ces hommes livrés aux désirs, gagés dans le pari de cette aventure, remplis d’espoirs. Comme eux. On tremble. On soupire. On survit.  Le roman nous y emmène.

Une merveille.

Pour poursuivre, je vous invite à découvrir Jean-Baptiste Andrea dans l’interview qu’il m’a accordée ICI 

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