Une bête au paradis – Cécile Coulon
Editions de l’Iconoclaste – 21 Août 2019
Je remercie les Editions de l’Iconoclaste pour cette lecture
Résumé
La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré́ par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.
« Une bête au Paradis » est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté́.
Mon Avis
Blanche est LA terre. La force de l’humus, des racines, des arbres, de la culture et des animaux. Elle est l’ombre du vent, de la race de la lune et du soleil. Elle est ancrée dans la matière, cultive, s’éreinte pour ce lopin d’histoires nommé Paradis. Il la touche, la phagocyte, la retient. Il faut dire qu’il n’y a qu’elle, après Emilienne et Louis, le commis. Elle ne cédera rien, y crèvera sans doute, usée et remplie – de quoi ? De sens. D’amour. D’abnégation. Blanche n’a pas vraiment le choix. Son amoureux lui échappe. Elle se replie sur ce sol qu’elle vit jusque dans ses tripes ; elle ne connait d’ailleurs que ça. Trouve un équilibre.
Mais l’homme revient – l’amoureux qu’on n’oublie pas, le vrai amour, du frisson de la peau à la rage du bide, il renverse et s’impose. Blanche s’y perd. Fond. S’érode.
Le drame se tisse ; on le devine. Cécile Coulon nous y emmène, sans vraiment de surprise. On sait comment cela va tourner. Vinaigre, sans aucun doute. La plume captive – jolie, poétique, précise. On se prend au jeu. Tant pis si l’on connait l’issue, c’est si bien écrit. La terre suinte à nos narines, la fatigue, la croix, Blanche et sa sueur, le désir et l’amour. La passion. La rogne aussi. Tout submerge et envahit. C’est la vie qui tourne. Et c’est rondement mené.
Ce roman s’absorbe et se digère. Bonne lecture à vous !
Retrouvez l’interview que Cécile Coulon m’a accordée ⇒ ICI
Tiens moi qui ne l’avait pas retenu dans ma liste à force de le voir, un petit quelque chose m’attire vers lui désormais…
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Ah ahah … plus qu’à ! 😉
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Un des seuls livres de la rentrée que je ne raterai pas, j’aime sa plume, j’aime l’auteure….. J’aime cette écriture vraie 🙂
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Tu ne seras pas déçue alors ! 🙂
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J’aime l’auteure mais je ne sais pas, celui-là ne parvient pas à susciter mon envie, surtout que les quelques chroniques que j’ai pu lire en parlent comme d’un roman difficile à appréhender, un peu âpre.
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Le sujet est difficile et l’histoire réaliste, sans chichi, alors ce roman peut en effet heurter …
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j’aime beaucoup Cécile Coulon son attachement à la terre, sa sensiblité… ce roman est dans ma PAL bien-sûr 🙂
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Trois saisons d’orage ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, j’essaierai de lui redonner une chance si l’occasion se présente
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Je ne l’ai pas lu …
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